A la lutte de la Connaissance contre la Force, la Connaissance l’emporte toujours.
Excellence-inspire
On raconte dans un village à BUKAVU l’histoire d’une jeune fille nommée Vira dans un petit clan dont les habitants furent assujettis par des groupes rebelles.
Des temps avant cet événement tragique, Vira passait son temps près de son grand-père qui lui relatait ses histoires du passé, ses expériences en Médecine, quelques notions de dressage des animaux et parmi tant d’autres, l’histoire de la vipère à la morsure mortelle environ 4h après et dont l’antidote serait fait des feuilles d’Artemisia. « A la lutte de la Connaissance contre la Force, la Connaissance l’emporte toujours. »
Pendant ce temps, les amis de la jeune fille s’entrainaient à manipuler des armes à feu afin de résister à une éventuelle attaque rebelle. Plus tard, ce village fut assiégé et la force de ses vaillants ne suffit pas pour riposter à cette rude attaque. Prise de compassion, Vira se mit très vite aux soins de ses amis et des femmes traumatisés par cette lutte sans merci.
Rentrée en elle-même, elle eut l’idée de finalement ôter l’opprobre de son village ; consciente de l’ardeur de la situation, elle décida avec courage de se lancer dans cette folle et mortelle action. Puis, elle se rendit en plein centre de la forêt accompagnée de ses amis, et se lancèrent ensemble au dressage de ces serpents à la morsure mortelle à l’aide des flûtes qu’ils se fabriquèrent. La jeune guerrière concocta également le remède miracle que lui apprit son grand-père.
Au bout de quelque temps, ces serpents apprirent ainsi à obéir à leurs nouveaux maîtres. C’est ainsi que Vira décida de secrètement introduire ces serpents dans les maisons de leurs bourreaux. Le lendemain matin, nos nouveaux dresseurs du village jouèrent de leurs flûtes si bien que les serpents mordirent tous les chefs de l’armée de ces rebelles. Dans la même matinée, la jeune fille lança un appel solennel à tout le village et demanda au chef principal de libérer son village au risque de perdre ses vaillants hommes. Le grand chef, sûr de lui n’hésita pas un instant à se montrer réfractaire à la demande de notre courageuse dame.
Des heures plus tard, on lui rapporta que tous ses chefs étaient en agonie et près de la mort. La situation devint si déconcertante que le grand chef se sentit bien vite en insécurité qu’il retourna vers la jeune fille lui jurant qu’il relâcherait son village à la seule condition de rendre la vie à ses généraux. C’est ainsi que Vira exigea au grand chef de lui soumettre toutes ses armes : couteau, arme à feu, canif, bombes… « A l’impossible, nul n’est tenu » dit-on, et sans hésiter, le chef abdiqua et se soumit entièrement à la condition qui lui était donnée.
Ainsi, Vira devint la nouvelle maitresse du village, chassa ses envahisseurs qui disparurent du village sans une once de moyen de défense.