À nos actes passés

Les hôpitaux ont vu plus de larmes sincères que les églises n’en ont vu de fausses, et plus de “je t’aime” désespérés que les salons n’en ont vu de menteurs.

Louis Aragon

Cette citation exprime la profondeur des émotions que les gens ressentent dans les moments difficiles, nous rendant ainsi vulnérables pour la plupart.
Personne ne connaît exactement l’heure qui lui sera fatale, celle où son âme ira chercher le repos éternel. Mais croyez-le ou non, dans les hôpitaux, il y a des personnes qui le savent avec la plus grande certitude. Des personnes qui comprennent que leur voyage s’achève ici.

Ces personnes prennent le temps de dire à leurs familles qu’elles aiment et s’en vont avec un cœur un peu plus léger. Ce qui n’est pas toujours le cas lorsqu’on a vécu toute sa vie sans attache ni engagement.
Aujourd’hui, deux femmes se rencontrent dans une chambre d’hôpital. L’une, encore jeune et pleine de vie en apparence, et l’autre, dont les sillons sur le visage n’ont pas retiré les traits d’une beauté fatale portée avec bravoure et fierté. Affaiblie par la maladie, les rides au coin de ses yeux témoignent d’une vie éclatante et joyeuse.

Ces deux femmes en apparence si différentes ont trouvé dans le plus grand des hasards un point commun: une douleur immense qui les a brisées à un moment de leur vie. Si l’une ne sera plus en mesure de reprendre sa vie, elle va s’aventurer au cours de l’histoire à essayer de faire comprendre à l’autre que la vie est source d’espoir.